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Les vestiges des remparts : La forme actuelle du centre-ville d’Apt indique le tracé de ses anciens remparts, tels qu’ils existaient entre la fin du XIVe siècle et la fin du XVIIIe siècle. Les remparts furent démolis par étapes successives entre 1784 et 1850, pour faciliter la circulation dans et autour de la ville. Seuls subsistent aujourd’hui quelques éléments spectaculaires : la porte de Saignon, et deux tours qui doivent leur survie à leur association à des institutions comme l’Evêché et l’Hôpital.
La porte de Saignon a été en bonne partie reconstruite en 1823, selon un style qui est censé rappeler les origines Renaissance de la construction : encadrements à bossages, volutes de part et d’autre d’un campanile…
« La tour de l’Hô » pour les aptésiens, est la plus connue des deux tours subsistantes des remparts. Construite en 1376, au point le plus élevé du tracé des remparts, elle jouxtait, jusqu’au milieu du XIXe siècle les jardins de l’hôpital, auxquels elle doit son nom et sa survie : faisant partie intégrante de la clôture des jardins de l’établissement, elle a été épargnée par les démolitions des années 1830. Couronnée de créneaux à l’origine, elle n’a gardé que ses mâchicoulis protégés par une toiture moderne. Une amorce du rempart et du chemin de ronde se voient encore aujourd’hui.
Située aujourd’hui contre l’angle sud-ouest de la sous-préfecture, la tour de l’évêché était intégrée jusqu’au milieu du XVIIIe siècle dans le vieux palais épiscopal, comme en témoigne la trace d’une ouverture en arc brisé, au premier étage de l’édifice. Elle a été épargnée lors de la destruction du vieux palais et de la construction du nouveau palais, actuelle sous-préfecture.
Les places de la ville et leur patrimoine :
L’actuelle place Gabriel Péri, appelée aussi place de l’hôtel de ville, de la mairie, de la sous-préfecture, du palais.... résume l’évolution de la parure monumentale de la ville et de son histoire économique et sociale. D’un côté de la place, la façade de l’ancienne Caisse d’Épargne, de style néo-baroque, est le symbole de la réussite économique à la fin du XIXe siècle, tandis que de l’autre côté, le « foyer des campagnes » (actuelle mairie), dans le style des années 1930, célèbre la communauté sociale, par son rôle de salle des fêtes, théâtre, bureau de vote, lieu de réunion publique....
Le palais épiscopal, devenu sous-préfecture, palais de justice et mairie à la Révolution, a été construit, à l’initiative de l’évêque Félicien Bocon de la Merlière, à partir de 1754. Les travaux ont duré jusque dans les années 1780.
La place de la Bouquerie a été aménagée au cours de plusieurs campagnes de travaux (démolition de remparts et de maisons) entre 1817 et 1828. Pendant toute la première moitié du XXe siècle, elle fut une des agoras aptésiennes : la foule s’y pressait lors des cavalcades et des grandes fêtes républicaines ou religieuses. Œuvre du sculpteur aptésien Auguste Mourre, qui aurait pris son épouse pour modèle, l’allégorie de la République veille depuis 1882 du haut de sa colonne sur le quartier.
La place Saint-Pierre joue dans les quartiers est de la ville le même rôle que la Bouquerie dans les quartiers ouest. Sur la fontaine, construite en 1807 avec l’aide d’une souscription des habitants du quartier, la statue du saint, datée de 1810, est l’œuvre du sculpteur Alexis Potevin (1764-1816), originaire de Roussillon.
La place du Septier abrite encore aujourd’hui, à l’ombre d’un platane, la fontaine, construite en 1877 sur la place nouvellement créée. C’est sur cette place, qu’est installé le palais consulaire de Colin d’Albertas (dit « Hôtel d’Albertas »), construit dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Son ornementation intérieure (plafonds et murs couverts de stucs et de peintures) en fait un véritable joyau de l’art baroque.
La création de la place Carnot a nécessité 9 ans de travaux, entre 1861 et 1870 et la démolition d’un quartier complet. Il s’agissait pour la municipalité d’élever une halle aux grains sur le côté sud de la nouvelle place, et d’en faciliter l’accès en élargissant la rue du Portalet (actuelle rue d’Estienne d’Orves), qui menait au quai. C’est au cours de ces démolitions que furent découverts des piliers du théâtre antique. Bien que la découverte fît grand bruit dans la presse locale, les vestiges furent démolis à leur tour.
La halle aux grains (médiathèque actuelle), comprenait un grenier public et un bureau de pesage. La façade se veut à la fois monumentale et fonctionnelle : une galerie de grandes arcades supportées par des piliers à bossages plats, permet d’abriter les activités de commerce et d’entrepôt. Un deuxième étage joue le rôle d’un attique, avec ses fenêtres rectangulaires encadrées de bossages plats, dont le rythme suit celui des arcades. Au centre de la façade, deux pilastres supportant un entablement et un balcon, encadrent une porte monumentale dont la clé de voûte est ornée d’une figure de Cérès, déesse des moissons, qui rappelle la vocation du bâtiment. Sur le balcon, deux grandes urnes en bas-relief, débordantes de fruits évoquent une des productions industrielles de la ville. Sur le fronton courbe, fruits, gerbes d’épis et lauriers encadrent une fois de plus les armoiries municipales. Le bâtiment de la halle aux grains a connu différentes fonctions : affecté aux Postes, Télégraphes, Téléphones après la guerre de 1914/18, puis à la bibliothèque municipale à partir des années 1960, il est également aujourd’hui, siège de la nouvelle administration des Finances Publiques. Installée dans les années 1870, sur la place nouvellement ouverte, la fontaine de la place Carnot comporte un élément central en bronze à jet d’eau et deux vasques superposées, au pied duquel quatre cygnes crachent l’eau dans un bassin octogonal à profil galbé. C’est un modèle de fonderie très utilisé, que l’on retrouve dans d’autres villes de France, comme par exemple à Avignon, sur la place des Corps Saints.
Le square de la Révolution : pour les festivités du centenaire de la Révolution, la ville commanda une statue allégorique placée sur une colonne. Inaugurée le 14 juillet 1889, le monument fut déplacé au début des années 1920 pour faire place au monument aux morts.
Le monument aux morts, fut mis à l’étude par la municipalité peu après la fin de la première guerre mondiale. Sa conception, très originale, avait été confiée au peintre Coubine. Sa partie centrale s’inspire de l’autel roman de la cathédrale. Elle est encadrée par deux galeries sous arcades dessinant un arc de cercle. La construction du monument dura de 1924 à 1926.
La place Jean Jaurès a été créée à l’emplacement de l’ancien Chapitre de la cathédrale. Cette ancienne place aux truffes, fit l’objet de gros travaux de démolition avant la construction, à la fin des années 1930, des nouvelles halles du « Marché couvert », grand ouvrage en béton armé. Ce dernier fut démoli en 1980 / 81. Les fouilles archéologiques menées de 1981 à 1985 mirent au jour une partie de la ville romaine (partie d’un bâtiment thermal, voie publique, pressoir de l’Antiquité tardive) et médiévale (silos à grains, fondations du chapitre).
La rue des marchands :
C’est l’axe principal du centre-ville. Elle reprend approximativement le tracé du decumanus maximus, axe principal de la ville gallo-romaine, de direction est-ouest. Elle portait anciennement le nom de « rue Poulassarié », sans doute parce que s’y tenait le marché aux volailles. Les façades de la rue des Marchands ont été en partie alignées et rectifiées dans les années 1850/60, pour faciliter la traversée de la ville aux marchandises destinées aux usines.
Le Cours Lauze de Perret
Le Cours séparait depuis la fin du XVIe siècle la courtine est des remparts du domaine du clos appartenant à la famille d’Autric, qui s’étendait à l’emplacement du jardin public actuel. Il sert depuis cette époque de lieu de promenade et de fêtes. Les deux chaussées ont été bordées d’alignements de platanes à partir de 1889. Le centre de l’esplanade, mais aussi ses environs sont, aujourd’hui comme hier, dédiés aux jeux de boules, aux marchés, aux fêtes, mais aussi aux parkings. La date de ces aménagements coïncide avec les fêtes du centenaire de la Révolution ; c’est à ce moment que le Cours reçut le nom de l’ancien conventionnel Lauze de Perret.
La fontaine du Cours, dont la forme évolue avec l’amas de concrétions calcaires qui la recouvrent, orne l’esplanade du cours Lauze de Perret depuis 1888. Ses trois vasques superposées, ont été modelées dans le style des rocailleurs de la fin du XIXe siècle par un maçon d’Avignon.
Le jardin public
Dans les années 1901 à 1905, la création du jardin public dans l’ancien domaine du clos complète et parachève les aménagements du Cours, des boulevards et des promenades que la municipalité met à disposition de la population, qui vit maintenant dans une ville industrielle. Ce type de jardin paysager, fréquent au début du XXe siècle, associe les parcours de l’eau, les cheminements et les lieux de repos des promeneurs, les essences d’arbres et de plantes rares ou spectaculaires, les pelouses d’herbe et les parterres de fleurs.
Le Calavon et ses ponts
A l’entrée en ville, la rivière n’a été canalisée que tardivement : au début du XIXe siècle, on a laissé une grande largeur aux berges sablonneuses ou abruptes, en raison de la violence des crues, et il a fallu construire des murs de soutènement puissants pour les bâtiments et les quais.
Le pont de la Bouquerie, reconstruit en quelques mois à partir de 1869, fut entièrement terminé en juillet 1870, pour faciliter l’entrée et la sortie des marchandises dans la ville industrielle d’Apt. Il sera à nouveau élargi et consolidé vers 1990.
Le pont de la Coquière (ou Cauquière), construit vers 1870, enjambe la rivière en face de la rue du Portalet, et permet donc un accès direct de la rive droite au centre-ville.
Le pont des Cordeliers franchit le Calavon en une seule arche surbaissée, dont les retombées s’ancrent directement dans les quais des deux berges. Il assure la liaison avec le quartier de Viton qui commence à s’urbaniser à la fin du XIXe siècle et qui voit s’implanter des activités économiques (moulins à farine, confiserie Heyries...), sportives (stade de la Fantaisie, puis de Viton,) et scolaires (collège puis lycée à partir de 1962). C’est aussi par ce pont que passe la route de Rustrel, sur laquelle transitent les convois d’ocre en provenance des gisements de ce village.
La crue du 24 août 1925 est restée gravée dans la mémoire de la population ; de nombreuses photographies en ont gardé la trace. Le tablier du pont de la Coquière fut emporté, le pont de la Bouquerie fut submergé, le parapet du quai emporté ; les eaux ont atteint le niveau de 1m50 au-dessus de la chaussée à la place de la Bouquerie.
L’ancien hôpital
L’Hospice, ancien hôpital, actuel conservatoire intercommunal de musique, est composé de plusieurs bâtiments dont les plus anciens (hospice de la Charité et chapelle baroque) ont été construits entre 1694 et 1706. Le corps de bâtiment principal que l’on voit depuis la route de Marseille, a été construit au milieu du XIXe siècle, après la décision de regrouper l’Hospice de la Charité et l’hôpital Saint-Castor. Il était achevé en 1857, lors de l’installation des services et des malades. Au-dessus du corps central un fronton triangulaire abrite les allégories des vertus chrétiennes, sculptées par Sollier en 1853 : foi, espérance et charité, autour de la figure du Christ. Le fronton est surmonté de la statue en bronze d’un homme en habit, censée représenter un des bienfaiteurs de l’hôpital au milieu du XIXe siècle.
À 4 kilomètres au sud, château des Tourrettes, proche du hameau des Tourrettes
Anciens moulins de Vaux, moulin de Mauragne et un autre ruiné.
Chapelle fortifiée Saint-Saturnin de Bourganes sur le rocher de Cadafau.
Ruines de la chapelle de l’Ermitage.
Chapelle de la Madeleine sur la voie Domitienne.
Chapelle votive Notre-Dame-de-la-Garde 1721.
Rocher des Druides, à Rocsalière.
Ferme gallo-romaine de Tourville. Ier au IIIe siècle après JC. Elle produisait du vin et de l’huile d’olive.
Le Pont-Julien, situé sur la commune de Bonnieux, est l’un des ponts routiers de Gaule romaine les mieux conservés. Il fait partie intégrante de la voie romaine qui reliait les provinces d’Espagne et la vallée du Rhône au nord de l’Italie, et qui fut appelée « Voie domitienne ». Solidement ancré sur un affleurement rocheux, le pont se compose de trois arches en plein cintre. L’arche centrale plus élevée donne à l’ouvrage une forme en dos d’âne. Les piles du pont sont évidées pour faciliter le passage des eaux lors des crues et offrir une moindre résistance à leur poussée. Vers l’amont, les piles sont renforcées par des éperons en forme de bec pour diviser les eaux et diminuer encore la résistance à la poussée. Jusqu’à l’an 2000, ce pont antique a vu passer des voyageurs, des véhicules, des chargements, des convois de marchandises de toutes natures.